mardi 18 octobre 2011

Tintin change de couvertures


Une dizaine de couvertures des bandes dessinées de Tintin ont été remaniées pour conquérir le marché américain.

Finalement, rien ne reste gravé dans le marbre ! Pas même les aventures de Tintin. Alors que le Tintin de Spielberg s'apprête à déferler sur l'Europe le 26 octobre prochain (sortie le 21 décembre aux États-Unis), Little Brown, l'éditeur américain de la bande dessinée compte bien sur la sortie de ce long métrage-événement, Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne , pour (re)lancer le jeune reporter… aux États-Unis.
L'éditeur américain Little Brown n'avaient pas trente-six mille solutions. Il fallait remanier les couvertures d'une dizaine d'albums afin qu'elles soient «plus immédiates pour faire le lien entre le film et les albums» déclare Simon Casterman, l'éditeur français.
Un coup de jeune, qui repose sur trois critères
1) Tintin doit rester le personnage principal du visuel
2) il doit être présenté dans une situation dynamique
3) Enfin, il nous faut choisir une image issue de l'album en question.
Les amateurs de Tintin et autres tintinophiles endiablés ne risquent-ils pas de crier au crime de lèse-majesté ? N'encoure-t-ton pas également les foudres des ayants-droits qui règnent jalousement sur le trésor de Tintin l'intrépide reporter ?
Il faut avouer que depuis près de cinquante ans, aucune des couvertures originales n'a été remanié de manière aussi radicale. «Je n'aurai rien pu faire sans l'accord de Moulinsart, précise Simon Casterman.
On se focalise sur le Capitaine Haddock et Tintin
Sur Le Secret de la Licorne, par exemple, on constate que la nouvelle couverture américaine fait disparaître l'un des éléments essentiels de l'intrigue : la Licorne. On se focalise ainsi sur les personnages du Capitaine Haddock et de Tintin, au détriment du décor qui s'estompe. La couverture semble plus épurée, dynamique, moderne.



Même impression sur Le Trésor de Rackham le Rouge, simplifiée et stylisée.



Les deux couvertures sont maintenant identifiables par leur couleur unique: orange pour l'une et bleu turquoise pour l'autre.
L'enjeu est de taille pour l'éditeur. Il ne s'est vendu aux Etats-Unis en près d'un demi-siècle que cinq millions de Tintin. Avec la sortie du film, la situation des aventures de tintin sur le marché américain pourrait bien évoluer: «Nous sommes sur une marge de progression forte», analyse Simon Casterman.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire